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Photo du rédacteurKarin

Sacra Famiglia

Nous sommes à 900 mètres d’altitude, dans un curieux village perdu au-dessus du lac Majeur qui possède même son propre remonte-pente. Pendant la période dorée des colonies, la localité a vu s’établir plusieurs structures du genre, dont cet hospice construit en 1920. Il faisait partie des 18 services offerts par l’Institut Sacra Famiglia, fondé par un curé à la fin du XIXe pour aider les plus démunis.

Les données sur ce lieu sont rares et contradictoires, les archives introuvables, du moins sur le net. A-t-il toujours accueilli des enfants? En cure? En colonie? Même si la fondation existe encore, l’endroit qui nous intéresse a fermé en 1998. Il est maintenant délabré, ouvert à tous vents et envahi par la végétation.



Notre approche de Sioux nous amène sur un flanc du bâtiment et nous entrons directement au rez-de-chaussée dans ce qui semblait être le réfectoire et les cuisines. L’humidité a ravagé les murs et le matériel qui pouvaient subsister, patinant l’ensemble dans une étrange oeuvre semi-naturelle.



À l’étage, notre bouche va s’ouvrir assez grand devant les restes d’une chapelle, avec balcons, s’il-vous-plait. Le vent s’engouffre à travers trois lucarnes, y avait-il des vitraux autrefois? J’ai par contre appris que la messe y était célébrée tous les dimanches, scoop. Vu la position centrale du lieu, sur deux étages, je ne pense pas qu'on ne se contentait que du dimanche.



Parmi ce désastre, ces déchets et ces gravats qui jonchent le sol, ces sacs éventrés qui laissent entrevoir des objets et des vêtements méconnaissables, je reste également coite devant les deux dortoirs où les lits en fer sont encore alignés, avec leur matelas et leur table de chevet. Sans parler de ce bouleau qui a traversé la dalle pour continuer à pousser dans la salle de bains.


Dans une partie du bâtiment, on trouve ce qui reste d’un appartement et d’un bureau. Cette aile semble avoir été spécialement squattée et utilisée pour des fêtes où les règles d’hygiène n'ont pas dû être très respectées. Par terre, sur les meubles subsistants, les cadres de fenêtres, partout, les fruits écrasés de plusieurs collections: revues numismates, cigarettes, bouteilles... C’est plutôt sale et glauque.


Pour ne pas rester sur cette impression, nous sortons sur le terre-plein et prenons un peu de recul sur cet étrange endroit.






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