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Photo du rédacteurKarin

Monte Sette Termini

Ce n'est pas une balade complète mais un petit repérage pour une randonnée future que je partage ici. Et la découverte d'un endroit magnifique.

Comme cette montagne est située au fin fond de l'Alto Varesotto, en Italie voisine, je n'ai pas osé m'y aventurer tout de suite pour une boucle de trois heures. Or, il s'avère que l'endroit est fréquenté par les promeneurs, même en hiver, et que les sentiers semblent correctement pistés.

Pour l'heure, nous nous garons au bord de la route militaire, au pied d'un chemin qui nous indique notre objectif à 15 minutes. Nous brassons les feuilles mortes dans une forêt de pins. Assez vite, la végétation s'éclaircit et laisse la place au genêts et aux bouleaux.


On aperçoit rapidement la cabane d'observation. Par contre, il fallait venir avec sa propre échelle.


Le Monte Sette Termini est appelé ainsi car il se trouvait à la frontière (termine) de sept communes et autrefois sept bornes marquaient les différents territoires, pour le droit de pâturage ou du bois. Les gens de la région l'appellent plutôt I Bedrun, du patois "gros bouleau" et ceci pour une raison évidente. D'ici nous avons une vue exceptionnelle sur une partie du lac Majeur, Luino, le Mont Rose, le Monte Lema et, à contre-jour, le Campo dei Fiori.


L'endroit est exceptionnellement calme et apaisant. Doux, comme dit le Grand. Il n'y a pas un chien, ni un VTT pourtant certaines traces laissent supposer que le lieu est plus fréquenté en d'autres saisons. Quelqu'un n'a pas hésité à mettre le feu à ses actes judiciaires, des papiers à moitié calcinés s'éparpillent sur un flanc de colline parmi des sachets en plastique et des capsules de bières. Ce qui est très intelligent vu la sécheresse qui prédomine ici. Il n'a pas plu depuis des semaines et l'herbe crisse sous nos semelles. Pour l'heure cela ne nous empêche pas de profiter du silence et du paysage. Nous faisons encore quelques mètres dans les bouleaux avant de revenir sur nos pas.

Reprenant notre voiture, nous nous arrêtons à Montegrino où se trouve un étang, ou ce qu'il en reste. Et 100 mètres plus haut, bien que ça ne soit ouvert que le dimanche de 14 à 18h en s'adressant au bureau communal, nous trouvons une masse rocheuse recouverte d'inscriptions préhistoriques, dont les plus anciennes datent de l'âge du fer. Sur le moment, nous ne les avons pas toutes repérées. Et je l'avoue également avec honte, nous n'avons pas enlevé nos chaussures. Car il est évident que nous n'avons pas attendu dimanche et que la barrière entourant le site laisserait passer un sanglier. Comme le mentionne un visiteur précédent sur internet: "C'est un lieu criant d'importance historique à l'italienne. Une clôture avec des panneaux d'interdiction d'entrer, vu la valeur des découvertes faites sur la roche. Et un abandon total de la zone. Typiques non-sens italiens." Et c'est un Claudio Setti qui le dit.

Parmi ces incisions, nous aurions dû voir des personnages. Nous avons par contre repéré les cercles et les croix, symboles très certainement liés à la fertilité, ainsi que plusieurs (pré)écritures que l'on jurerait plus contemporaines (il y a des bites!) Le rocher était utilisé comme autel et les inscriptions se rapportent aux cultes et aux sacrifices. En cas d'intérêt, une étude de 1971 explique tout cela bien mieux que moi, en italien cependant, mais avec les schémas des incisions.

Ce rocher est également assez impressionnant de par ses strates et ses particularités géologiques. Un conseil: ayez une idée préalable de ce que vous cherchez et enlevez vos chaussures!


Il est donc possible d'effectuer diverses boucles d'environ 3 heures de marche, soit en partant du petit lac de Montegrino, soit en se garant à Pian della Nave. Ici le lien sur l'application Komoot. Il suffit de s'inscrire par mail et de ne pas croire que tous les sentiers sont justes.

Et si vous ne voulez pas en faire plus que nous, le panneau de parking en milieu de carte est l'endroit d'où nous avons pris le sentier nous menant en un quart d'heure au point de vue.


Sources:



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