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Photo du rédacteurKarin

La Rasa di Varese et l'éléphant de Bregazzana

Cette promenade assez tranquille va nous faire découvrir deux villages du Varesotto, dans le parc régional du Campo dei Fiori. Une fois de plus, la piste manque de clarté mais il faut y croire, il y a plein de Saintes Vierges sur le chemin. Dans un premier temps, garés à l'entrée de la Rasa di Varese, on dépasse des bâtiments scolaires en se demandant s'ils sont encore utilisés. Pourtant, à l'inverse d'autres villages de la région, celui-ci semble vivant et entretenu, avec une certaine volonté de décorations de la part des autochtones, même si elles datent encore de Noël.

Sur une place se trouve la majestueuse église en pierres de Sainte-Marie des Anges et dans un petit parc à ses côtés, une reproduction de la grotte de Lourdes où des poissons rouges en pleine forme frétillent dans un petit bassin.


Nous traversons le village plus ou moins en ligne droite, dépassant encore un lavoir et une fontaine où l'on peut boire dans une gamelle sous l'oeil d'un ancien pape. Nous passons au-dessus de l'ancienne église, la Chiesa San Gottardo, du nom aussi de la rue où nous nous sommes garés. Tout cela n'a rien à voir avec le col, ni avec les bouchons à l'entrée du tunnel, mais avec le saint, patron de la commune.


À la sortie du village, il faut continuer tout droit sur Via Monte Allegro et l'état du panneau indique la couleur. On ne doit en aucun cas suivre les seules pancartes existantes et s'embarquer sur Chiusarella, croyez-en notre expérience. Tout droit, on a dit. Jusqu'à un banc, une Sainte-Vierge et un sentier partant à plat dans une végétation variée. On longe un grand terrain où poussent des roses de Noël de diverses couleurs avant d'arriver devant une ruine. Il ne faut toujours pas suivre Chiusarella et continuer tout droit. Ici, nous verrons le seul panneau qui nous indique Bregazzana, alors on va profiter. Ensuite... faut y croire.


Nous arrivons sur une plaine, au pied du Sacro Monte, du Grand Hôtel Campo dei Fiori et ses antennes. Ici se dresse le lieu dit Cascina Tagliata, littéralement "ferme coupée". La ruine a été restaurée et abrite une partie d'un centre de réinsertion. On trouve un petit étang, essentiel pour la reproduction des batraciens mais il va falloir qu'ils se dépêchent tant qu'il reste un peu d'eau. Les bancs disposés en bord de chemin ont été réalisés avec les arbres tombés lors de la tempête Alex en 2020.



Les chapelles du Sacro Monte, le Grand Hôtel, le Monte Tre Croci, Santa Maria del Monte,

dans un méli-mélo qui n'a rien à voir avec la réalité.


Nous continuons sur le tracé le plus large et ici, la promenade va devenir moyennement intéressante. Nous traversons le site principal du centre Gulliver (nous aurions pu peut-être l'éviter en partant sur la gauche mais je vous laisse juger sur place) et rejoignons une route en lacets qui monte et qui descend en direction du village qui nous intéresse. Heureusement qu'il y a peu de trafic car ils roulent comme des malades, mais vu qu'ils aiment bien klaxonner dans les virages, on a le temps de se jeter dans le talus avant qu'ils ne nous effleurent. J'exagère. À peine. Et je dis "ils", je dis rien...

Enfin, les Saintes Vierges nous l'annoncent, nous arrivons à Bregazzana.


Nous faisons un petit détour par le cimetière. Parce que c'est pas tous les jours qu'on peut voir ça. Le tombeau de la famille Magnani, nommé Pagode Indienne, est mieux connu par ici comme l'éléphant de Bregazzana. Le monument funèbre est composé d'un pachyderme de bronze aux dimensions proches d'un vrai, d'une coupole de verre et de fer et d'oeuvres réalisées par les meilleurs sculpteurs de Viggiù. Le tombeau a été commandé par Angelo Magnani, neveu et héritier d'Angelo Poretti, fondateur de la brasserie située non loin.


Nous revenons sur nos pas pour traverser le village, trouvant même de quoi boire un coup à la Locanda di Bacco. Une Poretti, bien sûr! Les ruelles ne manquent pas de charme, nous dépassons la Villa Ida et un vieux lavoir dont la source d'eau alimente toujours la brasserie. Les escaliers Annibale Ticinese nous permettent de faire un détour coloré avant d'arriver vers l'église San Sebastiano.


Depuis la place de l'église, nous sortons du village et prenons un sentier qui part dans les bois, sans indication, bien sûr. Un petit pont de bois surplombant un cours d'eau sec, des hépatiques jonchant les parterres, une végétation en lianes que l'on imagine brousse en été et nous rejoignons la ruine et le sentier à plat qui nous ramène à la Rasa.



Hépatique de Patrick


De quoi refaire un tour dans les ruelles pour apprécier la déco et clôturer cette balade.


Données techniques (bon courage)(détails après la carte):

  • Type: boucle

  • Kilomètres: environ 8

  • Temps (sans Poretti): 2h30

  • Dénivelé: pas beaucoup



Et si intérêt, voici un descriptif le plus précis de la promenade à télécharger sans crainte et que vous pouvez même imprimer si comme nous vous n'avez pas les moyens de vous payer le roaming.


Sources:


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