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Cuasso al Monte et la cascade Cavallizza

Photo du rédacteur: KarinKarin

Cette promenade peut se faire à pied mais elle est linéaire. Les étapes majeures peuvent être également vues en s'en approchant en voiture, si vous êtes un peu handicapés comme nous.

Revenons tout d'abord à Cuasso al Monte, village évoqué dans la randonnée des Rocce Rosse. Ses origines romaines sont attestées par les ruines de son château qui se trouvent en contrebas. Le Castelasc a été construit en plusieurs étapes au cours du Haut Moyen Âge en incorporant une ancienne tour de guet romaine. Servant de garnison militaire et défensive aux Lombards, les fortifications étaient visibles à dix kilomètres. Les pierres restantes suggèrent un plan plutôt inhabituel qui rappelle des structures similaires en Angleterre, à tel point qu'on a émis l'hypothèse qu'il a été conçu par des ouvriers saxons, l'un des groupes ethniques qui composaient le peuple hétérogènes des "Langobards". Le site a été complètement abandonné à partir du XVe siècle, il ne reste aujourd'hui que des ruines et des portions de fondations qui ont permis de reconstituer l'aspect originel. L'édifice est évidemment construit en porphyre, la pierre rouge de la région. D'ailleurs il y a une gravière juste à côté.




Quant au village, il est difficile d'y trouver quelque chose de notable hormis son église et son palais en ruines. L'église de Sant'Ambrogio, datant de la fin du XVIe, conserve une reproduction exacte du groupe sculptural en bois de la Madone du Caravage. Je crois que j'en ai photographié un bout. Devant l'édifice se trouve la chapelle abritant les restes du Père Damasceno, fondateur du couvent intégré maintenant dans la structure de l'hôpital de Cuasso al Monte.



Il est cependant agréable d'arpenter le bourg qui ne manque pas d'autres symboles religieux et de diverses oeuvres poétiques.



On suit ensuite la route principale protégés par une rampe de porphyre. Après l'école, il faut s'éloigner un peu de la route pour trouver la tourbière. Une tourbière étant une étendue d'eau plus ou moins stagnante, formée depuis des millénaires et créant une végétation particulière. Celle-ci se décomposant très lentement et partiellement dans l'eau va former de la tourbe. Celle de Cavagnano est une zone d'importance naturaliste considérable en raison de la présence d'habitats tourbeux peu répandus. Mais pour les passionnés de botanisme et de géologie, je cède ma place au lien suivant.



Dans la fraction de Cavagnano, peu après la tourbière, on peut aller voir l'église des Saints Giuseppe e Anna qui a une belle façade et un intérieur intéressant.



À la sortie de Cavagnano, rien n'est indiqué mais il faudra quitter la route principale pour suivre un sentier assez large, aujourd'hui baigné d'eau. Une chapelle puis un ancien moulin et son étrange glycine torsadée, nous sommes arrivés au pont romain qui enjambe le Rio Cavallizza dans un mélange assez saisissant d'eau claire sur les pierres sanguines de la région.



Aucune indication à nouveau pour la suite de notre parcours mais après quelques pas on retrouve des panneaux. La cascade se dévoile après une descente à pic et l'on se demande si on va devoir entreprendre le chemin inverse à quatre pattes. Quoi qu'il en soit, ça en valait la peine.



Il ne reste plus qu'à trouver la mine indiquée par des pancartes très artisanales. Voilà tout ce que vous en aurez. Un trou dans la roche. On peine à imaginer que cette mine d'argent et de plomb a été active de la fin du XIXe à 1905, équipée de wagonnets et de structures extérieures pour le broyage, le lavage et la cuisson au four.



Pour ne pas rester sur cette bouche s'ouvrant sur des galeries sombres gorgées d'eau stagnante, voici un gros plan de porphyre et le plan de la balade.




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