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Photo du rédacteurKarin

Mains au travail


Lorsque le thème de la photo du mois de décembre est sorti, certains ont dit que c’était drôlement difficile de photographier ses propres mains au travail.

- Euh...et avec quoi on tient l’appareil ? Les pieds ?

- Mais non, imbécile, tu peux aussi prendre en photo des mains d’autres personnes au travail.

Ceci en termes plus choisis, bien sûr, Mes camarades du groupe ne se parlent pas ainsi.

Tout compte fait, j’ai choisi de faire ma crétine et de photographier ma propre main au travail, comme une grande fille, en tenant l’appareil de la main gauche.


Voilà, vous l’aurez compris, mon travail, c’est ça. Je vous apprendrai peut-être qu’il y a eu une grande avancée technologique ces derniers temps pour améliorer la qualité de la craie afin qu’elle ne crisse plus au point d’y préférer le bruit de la fraise chez le dentiste. Il y a même eu d’autres progrès sidérants, comme le rétroprojecteur, l’utilisation du beamer, l’enseignement sur tableau didactique ou sur tablette numérique et j’en passe, mais à l’endroit où je travaille, on n’a pas trop de moyens alors on en est encore à mordre la poussière.

Ou peut-être est-ce un retard voulu par notre département afin de nous cantonner encore plus dans notre univers de vieux croûtons. Va, avec ta craie à la main, t’adresser à une population d’adolescents qui sont nés avec un smartphone dans leurs petites menottes dodues et tenter en plus de ça de leur enseigner le dessin. Question mains au travail, eux, ils savent presser sur des écrans tactiles, mais mesurer un rectangle et le découper, ça les fatigue assez vite.

Dans mon collège, il n’y a pas que le tableau noir qui rappelle à nos élèves qu’on ne vit pas dans un monde de Pokémon et de Danse avec les Stars. Il suffit qu’ils aillent aux toilettes, restées en l’état depuis les années 50. Si c’était joli, on dirait qu’elles sont vintage. Il y a juste un truc d’époque qui a disparu, c’est le savon de Marseille jaune ovale fiché sur une tige de métal. Nos ados peuvent également s’étonner qu’il fasse aussi froid dans ma salle de dessin, au point que certains jours d’hiver, ils préfèrent garder leurs vestes. Mais quand je me suis inquiétée du fait qu’il n’y ait aucun radiateur dans cette pièce, on m’a répondu que cela fonctionnait par chauffage au sol. Ah, le gag ! Dans un bâtiment de 1953, bien sûr ! Quant à travailler à la lumière du jour, on oublie. Si on tente de remonter les stores, on prend le risque de ne plus jamais de la vie pouvoir les redescendre et on s’expose à une grave tendinite du coude. Et comme de toutes façons, il faut qu’ils soient baissés en fin de journée pour éviter les cambriolages, on a renoncé définitivement à l’exercice. Le luxe ultime, c'est le monte-charge. Garanti d'époque, également. Lorsqu'on tente de l'emprunter, on a un peu l'impression d'appartenir à un régime de bananes traversant les continents dans un cageot. Gravir un étage n'a jamais été aussi long, surtout lorsqu'on reste bloqué entre deux paliers. Il faut dire qu'on ne l'utilise que pour transporter du matériel lourd, comme le chariot d'ordinateurs portables, pour autant qu'ils ne se soient pas volatilisés lors du dernier cambriolage.

Mais je m’égare et je vais m’empresser de trouver une conclusion sous peu. Le thème était donc : Les mains au travail.

Où je bosse ? En Suisse, pays de l'opulence...

 

Les douze coups de midi viennent de sonner ce jeudi 15 décembre, et comme tous les 15 de chaque mois à la même heure, les participants de la Photo du Mois viennent de poster également leur billet sur le thème "Mains au travail" proposé par Lavandine83 (http://www.mon-ecrin-de-passions.com/)

Note de l'auteure : On ne doit voir que les mains en train de travailler (pas le corps) et l'objet qu'elles confectionnent... Après ce travail, vous aurez droit aux Vacances de Noël avant d'aborder les sujets de la nouvelle année !!!!!!

Agitez donc vos mains sur le clavier pour aller voir ce que cela donne ici :


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